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Billet fou : Le ciel est tombé sur la tête des enfants de Gaza

Je vois passer les bateaux Les peuples en prennent plein la gueule Les gosses sont étripés La douceur de l’été a disparu… Comment me la couler douce dans mon abri insulaire, dans un monde où tout se déglingue, sauf les profiteurs de la République, les faussaires de la Pensée, les trafiquants d’ordures, pendant que les avions sont par terre, les enfants de Gaza avec leurs visages ravagés par les bombes, courent nu-pieds sur les pierres de la haine ? Entre le monde de la voix du sonnet de Pétrarque et la musique des enfers il y a un été à Ajaccio et un pur oratorio de monades en folies prêtes à être managées par le malin. Comme dans un rêve je parle à Antoni. – Maman, même un rêve est une réalité, mais contrairement à la magie d’un rêve, c’est un mariage doré dans le rêve et maudit dans la réalité. Nous étions en vadrouille tous les deux mais tu étais médusée par un centre de combattants monstrueux qui menaient un grand assaut en plein milieu de la Mer Méditerranée amenant des méduses dans le ventre des femmes voilées pareilles aux magiciennes dans le royaume des Rois de la Perse du temps de Persépolis quand les conditions de vie dépendaient de Darius. Mais dans le conflit qui opposait Darius aux Dieux de l’Olympe, il n’y avait pas de missiles dans le ciel des Palestiniens et des Israéliens. Dans le ciel des Persans rien ne pouvait éclater si ce n’est les orages du Roi Darius. – Dans mon rêve j’ai entendu le mot d’un enfant dire à sa mère : maman, j’ai peur ; mais nul ne l’entendait, car un agneau qui meurt ne fait pas de bruit alors que la cage des lions du cirque de Magic Circus magnifie le combat des tigres et des jongleurs de la mare magnétique du mal dans un géant monstrueux jeu de roués de la Mer Méditerranée, un conglomérat de nomades et de nomadiques murs d’incompréhension durement manipulés par de nombreux et dangereux musiciens regardant les engagements de toutes les forces diaboliques venues du centre religieux des uns et des autres mener les barres de mesure par milliers dans l’ordre du vent de la haine. – Dans le rêve d’un ciel musulman, narguilés et marabouts sont les agents de la paix ; mais dans le ciel de Moise c’est Mahomet qui chante en hébreu l’arrivée des Juifs en Palestine. Bénie soit la chrétienté qui ne prend aucun compte des signes de x ou y en donnant à la Mer Méditerranée le doux nom de « centrale des védas » en chantant La mer de Charles Trenet. Donc, maman, je t’annonce que le génome du ciel a un mal fou à montrer à ses anges et ses archanges le Mont Carmel marche par marche car même dans un conte de fées, monstres et ours polaires ne sont jamais les meilleurs amis du monde et dans le couvent des Perpétuelles Indulgences on prie dans tous les sens du ciel unanimement, à genoux, à cheval et en voiture pour pénaliser le Dieu du Mont des Roués de la Méditerranée. Alors ma chère larmoyante de la Rue des Trois Marie à Ajaccio où ta renaissance est en marche, laisse le mot de la mare internum être le veda du sanskrit pareil au Mur des Lamentations, c’est-à-dire une grande roue de mantra avec une fleur de lotus dans chaque coin de la bande de Gaza. – J’espérais me la couler douce à l’abri des bleus, dans les voilures, au son des guitares. Je me renouvelle à chaque souffle comme un opus en continuité, spasmodique, comme une illusion qui se serait éprise de chair comme une cellule incapable de se contenir dans ses parois fragiles. Demain… j’irai dans la montagne et je ferai la fête avec toutes les petites fleurs et les oiseaux et je verrai le ciel sourire. La musique sera douce… c’est ma mère qui jouera pour moi ! Quel est le nom de cette vague de terre… partie du fond d’un océan… Une amphore ? Un grain de sable ? Tous ensemble ont mêlé leurs destins pour que moi, la mère, je voie ce que la terre a eu de plus cruel à offrir à mon cœur : son rôle de terre, mais aussi l’accueil d’une aube nouvelle. La mer me porte, avide, demain je laisserai naître une autre question.

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