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Sur la langue du temps

Sur la langue du temps courent des sons bleus et blancs et verts et… et… Et le silence des moments de timidité hisse le rouge au plus haut du fort Matière brute, du corps qui vit du corps sans bruit, matière qui exulte et… et… Et puis après. Sur ma langue courent le bruit des murs la forme des paroles la couleur de la couverture Que couvres-tu Du fond du velours de ta bouche Ta langue qui court au ventre rose de rivières hirsutes Une chambre exiguë, une chambre et la ciguë et dans l’épaisseur de l’attente le risque de te voir qui ne franchit pas la porte et… et…   Et à nouveau sur la langue du blanc courent des sons inarticulés Volent des cris sourds d’ici à l’hiver de mon cœur Où se meurt l’amertume d’un sourire accepté Sur la langue du temps courent des sons feux et grands et lumière et… et… Et du matin au matin s’éteint et se fond le violacé léonin du crépuscule aux marches boréales d’une chevelure neigeusement slave

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