« L’œil de Claude » : de drôles de Tee-shirts et un premier ministre aimant -trop- le foot ?
Partis pris… la main dans le sac ! En France, les partis politiques sont devenus des enseignes comme les autres… Opérations marketing à tous les étages, dans le but, plus ou moins avoué, de renflouer les caisses. Et parmi les nombreux gadgets proposés à la vente, les t-shirts figurent en bonne place ! Récemment, on apprenait que les principaux partis, LR, PS, EELV, UDI, s’approvisionnaient au Bangladesh, dont les trois-quarts des exportations viennent justement de l’industrie textile. Quelle belle unanimité, mais quel revers pour le « made in France », défendu avec panache, on s’en souvient, par le ministre du Redressement productif lui-même, qui n’avait pas hésité à arborer une seyante marinière fabriquée du côté de Quimper ! A noter que le FN continue de faire bande à part, ayant choisi le Maroc comme « fournisseur officiel ». Plutôt contraire à son éthique, mais, lorsqu’il y a péril en la demeure, tous les coups sont permis, n’est-ce pas ? Et si l’avenir de la politique ne tenait qu’à un fil, capable de tisser de nouveaux liens, voire des alliances, propices au bon fonctionnement de la démocratie ? Pour le moment, nombreux sont les partis qui souffrent de désaffection chronique et assurent un « service minimum », fuyant le débat et l’autocritique. A plus ou moins long terme, ils risquent, hélas, de se couvrir d’un linceul ! Valls aux commandes Lors du congrès du Parti socialiste, la « bataille de Poitiers » n’a finalement pas eu lieu, unité oblige. Même si elle n’était que de façade, elle est apparue comme une évidence aux yeux des militants, surtout pendant le discours prophétique et fédérateur de Manuel Valls, qu’il a conclu par un Vive la République, vive la France ! digne d’un présidentiable ! Samedi, empruntant la voie des airs, il s’est rendu à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des champions, opposant la Juventus de Turin au Barça. Né à Barcelone, le Premier ministre, du haut de la tribune officielle, était venu soutenir « son » équipe, qui l’a emporté à l’issue d’un match très disputé. Hélas, aussitôt après la rencontre, des voix se sont élevées pour le désigner à la vindicte publique, l’accusant d’avoir fait l’aller-retour aux frais de la princesse ! Pourtant, c’est bien connu, on se sent parfois pousser des ailes lorsqu’on est chef de gouvernement… Pompidou et Chirac avaient fini par goûter à la magistrature suprême, Barre, Balladur et Jospin en ont rêvé, Fillon et Juppé continuent d’y songer… Loin de « jouer les filles de l’air », nombreux sont ceux qui ne pensent qu’à ça, en vérité !