Reflets de la semaine (162)
Et, pendant ce temps-là, Jean Lassalle marchait… Ceint de son écharpe tricolore, le sympathique député des Pyrénées-Atlantiques, qui s’était déjà distingué en poussant la chansonnette à l’Assemblée nationale pour mieux se faire entendre, a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de ses concitoyens et de leurs innombrables inquiétudes. Pas banale, en effet, la démarche de celui qui, issu d’une famille de bergers transhumants, fut lui-même berger ! Animé par une volonté sans bornes, il a voulu, par le biais de cette « longue marche », redéfinir la fonction de l’élu, dont l’une des priorités est d’être à l’écoute des doléances de ses administrés. Chaque jour et sans surprise, il s’est rendu compte de l’énorme fossé séparant les habitants de ce pays, souvent décontenancés, voire désespérés, et les politiques en place. Constat accablant, qui, par bien des côtés, plombe le bon fonctionnement de la démocratie… François Bayrou, son « mentor », est même allé jusqu’à le comparer à Gandhi, qui disait : « Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses ! ». « L’apôtre Jean », de toute évidence, a bien reçu le message ! Lundi 1er juillet, Bernard Tapie était l’invité du 20 heures de France 2, interrogé par David Pujadas. L’entretien a vite tourné à l’aigre-doux, chacun campant sur ses positions. Combatif, comme à son habitude, le « mis en examen » a parlé de « complot » et s’est fourvoyé dans des explications qui n’ont pas toujours été très claires, c’est le moins qu’on puisse dire ! Attaquant souvent de front le présentateur, quelque peu déstabilisé, par moments, il a une nouvelle fois excellé dans le rôle de « l’homme sans peur et sans reproche », victime des médias et des hommes de loi. A ce stade, on est en droit de se demander si le « bateleur » en question a encore une conscience… Vous et moi, hélas, connaissons la réponse ! Le « capitaine de pédalo », dixit Jean-Luc Mélenchon, a contraint Delphine Batho à quitter le navire, solidarité gouvernementale oblige. L’intéressée, en effet, a publiquement contesté le budget alloué à son ministère, le jugeant trop faible. L’ancienne porte-parole du candidat Hollande en a conclu que l’écologie n’était pas vraiment une priorité pour le président de la République, qui, vert de rage, s’est vu dans l’obligation de se séparer d’elle… A noter qu’après la passation de pouvoir, l’ex-ministre a pris le métro, ce qui constitue un joli geste écologique, vous ne trouvez pas ?