Reflets de la semaine (40)
Depuis novembre 2010, l’Unesco a inscrit » le repas gastronomique des Français » au patrimoine immatériel de l’humanité … J’ignore s’il existe un lien direct entre cette distinction et certaines émissions, mais, sur de nombreuses chaînes, la cuisine est devenue une saine occupation, un lieu-culte ! On s’y affaire, on échange des recettes, on expérimente, on goûte … La France s’est toquée de bons petits plats, pour le plus grand plaisir de tous. Mais ce qui, selon moi, est moins ragoûtant, c’est que certains convives » se mettent à table » devant les caméras et s’expriment souvent la bouche pleine … Bon appétit, tout de même ! Concernant la météo, les prévisions constituent un programme à part entière et représentent une véritable manne – céleste , bien sûr – pour bon nombre d’annonceurs qui parrainent la plupart des bulletins. Ainsi, tout le monde s’y retrouve ! » Domptés » par les présentateurs de service, anticyclones et dépressions n’ont qu’à bien se tenir … Avant que le ciel nous tombe sur la tête, la météo, n’en doutons pas, a encore de beaux jours devant elle ! Les conditions météorologiques – revues et corrigées – influent presque quotidiennement sur nos activités … Gel des négociations, embellie sur le marché du travail, vent de panique à la Bourse, opérations de refroidissement au Japon, où la neige est encore venue aggraver les conditions de survie. Sont apparues alors de drôles d’estampes, qui témoignent du destin tragique de ces populations et, surtout, de la dignité dont elles font preuve … Culture oblige. Et pendant ce temps-là, en France, il est de nouveau question du nuage radioactif de Tchernobyl … Le professeur Pellerin, qui dirigeait le Service central de protection contre les rayons ionisants, a été mis en examen pour tromperie aggravée, parce qu’il s’était montré trop rassurant dans la plupart de ses communiqués. Dans cette affaire, le parquet réclame un non-lieu, à l’image du nuage qui, le vilain ne s’était pas arrêté aux frontières ! Il semblerait que dans le périmètre de la centrale de Fukushami, les vents se soient mis à souffler dans le bon sens, contrairement aux » vents mauvais » … Mais pour combien de temps ? Dans » L’étranger « , Baudelaire écrivait : » J’aime les nuages … les nuages qui passent … là-bas … là-bas … les merveilleux nuages ! » Puisse celui auquel nous pensons tous » passer outre « , voire trépasser, le plus vite possible !
