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Au bord des mondes

Mes yeux, Amis témoins, Lumière sur l’au-dehors, Reflet de mon intime vérité.   Avec eux je me définis Dans l’équilibre des mondes, Nulle part… Déroutée, oscillante, sidérée…   Incompréhensibles territoires Aux logiques mouvantes et insensées, Et dans les courants de leurs eaux je ne sais pas nager, Avec mon identité floue, et pourtant si forte, ou Forte et pourtant si floue…   J’ai l’angoisse de me laisser porter. Par qui, pour quoi, pour moi ? Choisir un torrent et rejoindre le banc, Parcourir un cycle dont je ne connais pas le temps, Mourir en chemin peut-être… Pour qui, pour QUOI ?   J’ai peur.   Dans tous ces mondes j’entre nue, Fragile et sauvage, Bras ouverts d’un « Aimez-moi ! » Griffes dehors « Ne me décevez pas »   Mes yeux, Amis témoins, Me dévoilent l’expression crue Des univers des Autres.   D’entre tous je reste une étrangère Où j’erre, étrange, Espérant deviner les rouages De ces machines absurdes.   Et tandis qu’elles perpétuent leur cycle, Je reste là, seule et triste, Au bord des mondes.

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