« C comme c »
Je ne suis plus très jeune, milieu de vie, voire fin, enfin encore faim parfois, voire accès souvent, ce tableau s’intitule C comme C coincé dans ma bulle, mon ozone, ma zone sensible, que vois-je dans ce tableau de Jacques-Pierre Lefort monsieur Lefort artiste peintre ! Regardez, observez, divaguez, ayez un point de vue, choisissez une montagne, un détail, et moi dans ce tableau, mon regard voit un oiseau, une chouette hulotte qui comme la pie nous épie sans pour autant nous voler notre âme, la vielle dame. Petite digression, attention, ne perdez pas le fil, et conservez votre fils près de votre sein, il est votre sang, trêve de bêtises, ma hantise depuis ma naissance est « d’être incompris », et puis si on inverse le mot, il s’agit d’être « pris pour un con » ! assez souvent je le suis, mais suivons la vague de ce tableau, du bleu, de l’ocre, un mot « comme » et une harmonie. Oui, je l’ai choisi sur le site de Big-Bang-Art, car sans connaître l’angle du texte que j’allais créer, sans rien comprendre à la symbolique picturale, il me permet de m’exprimer, de vous dire mince, ne cherchez pas la complexité, laissez-vous porter sur le fil du rasoir, sans s’asseoir et devenir rasoir, coincé dans un non-sens, coincé dans le couloir de ma folie ordinaire, mon cri se fait silence, ironie de mon triste sort, mon sport quotidien est de m’exprimer par cette voix, l’expression de note noire sur papier blanc, en règle générale, ici le problème auquel je m’expose, U.V indice fortiche, personnellement, je ne cherche pas de signifiant, j’y voyage, je vais porter par un vent atone, et j’en fait des tonnes car mon chagrin porte cette initiale, son prénom à ma dame de cœur, mon malheur porte un ventre rond, des robes et paréos et joue sur l’eau, pendant que chaque nuit je me transpose mes maux en images débiles, et me lève sans goût, or aujourd’hui, je compose pour vous un souvenir vague, regarde le tableau, il possède un avantage sur une peinture concrète d’un village, d’un cours d’eau, d’un nuage, mon choix de toile n’évoque rien, je le prends dans son coffre-fort ce monsieur Lefort, l’artiste-peintre est le seul à connaître le sens de sa toile, pour moi, il est une évasion, une piste aux étoiles, une toile abstraite que je traite au mieux car je voyage en compagnie de son esprit de rébellion, son arrogance à imaginer un univers singulier, être et ne pas avoir, devenir avenir et conserver son passé, quand mon regard s’abandonne sur cette toile, recouverte de plume, son pinceau me donne de la joie, de la veille au grain, un voyage désabusé dans une suite sans logique, pour n’ayez pas peur sans panique, je m’exporte sur la nappe-monde, construis un nid, m’écarte de l’ennui, m’évade de ma vie, être triste que je suis je jongle et deviens saltimbanque, pas pour créditer ma banque, cela je n’en ai cure mais pour plaire à une absente qui visionne mon sens de la vie, un non-sens absolu, un chagrin solitaire inviolable, une pensée qui s’intitule, et je ne l’ai guère fait exprès, « C » la première lettre de mon démon, bon je vous quitte sur ce dernier mot avant d’éteindre dans un torrent de larmes, la toile vous parle, elle cause de la pluie, du beau temps, de rien du tout, ou du grand tout, elle est à elle seule un univers, celui d’un vermisseau (vers mis sot) que je suis et sans grand mot me plaît, alors monsieur Lefort, oui, merci et continuez je vous en prie à faire vivre votre science du pinceau ! Un pince-oreille me guette, je me projette ailleurs, dans un monde futile d’être Humain désincarné, bout de viande qui peine à attendre la loi de la chaîne élémentaire, devenir à son tour un terrain de jeu pour une tribu de vers, adieux messieurs dames, évidemment tout droit de reproduction serait contraire à la loi, foi de célibataire en pâture, qui a paumé son goût de l’aventure et s’efface face au soleil, sans désagrément, sans voile sur mes yeux, alors aimez ou pas ce tableau, il anime le pantin que je resterai sans fin !