Eclats d’humeur – Derniers voeux
Quand les rêves se feront lourds
tombés au fond des mers
dans des vaisseaux fantômes
pris d’assaut par le sel
Quand les mots n’auront plus cours
vendus à la criée
sur des marchés de sable
aux odeurs abyssales
Quand les chagrins n’auront plus
que l’écume à verser
juste une larme d’embrun
sur un œil satiné
Quand le cœur s’écrasera
contre un rocher fatal
écaillé par des peines
aux reflets insondables
Quand le sang s’effilera
au bras fluet des algues
sur des temps alizés
qui ne reviennent jamais
Alors alvéole
mon alvéole marine
j’irai prier chez toi
dans ta grande cathédrale.