Actualité 

Une chauve-souris

Au Bangladesh Il l’a prise : elle était dans la dèche C’était une chauve-souris, Une chauve-souris enroulée dans un tapis. Etait-elle morte ou juste au lit ? En train d’estiver ou peut-être de méditer.   Elle avait l’air momifiée Il me fallait tout cela clarifier. Nul mouvement, Au régime depuis trop longtemps ! Nul moustique, nulle mouche ne passait, Alors que son repos elle prenait, Dans ce nid qui le confortait.   Je la ramassais. Froide au toucher, Elle avait l’air âgée. Je la montai sur le toit ; Et juste pour la joie, Je la plaçai au soleil Afin que ses rayons l’imbibent et la veillent Dans l’équatoriale clarté.   Lentement elle s’éveilla Je lui donnai un petit coup qui l’ébranla. Elle rampa à petits pas, Tout en haut, loin de la rue, en contrebas, Là sur le toit. Et puis… patatras !   Elle était dans les nuées, Sans se préoccuper, Volant autour de moi en tournoyant Et en battant des ailes puissamment. J’étais avec elle entièrement.   A quelques mètres du sol, Elle tournait et se retournait en vol. Tournait et se retournait, Ses battements d’ailes s’entendaient.   Elle prit ses repères, Pétrifié, je la fixais dans les airs. Droit devant, elle fonça, Un cri m’échappa ! « Tu n’étais qu’une loque, pauvre de toi ! Et maintenant c’est à peine si je te vois ! »

Vous pourriez aimer lire: