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Du Général de Gaulle à nos jours

N’oublions pas que le Général de Gaulle disait des français que c’étaient des veaux. Pour aller plus loin dans la réflexion, le général a toujours fait attention de mettre sa fonction non pas au niveau des français mais de sa conception qu’il avait de la France. De son poste de chef d’état incluant sa charge de Président de la République, il a instauré de par sa stature (non pas physique mais morale et institutionnelle) un espace nécessaire pour pouvoir donner à ses décisions et au suivi de celles-ci l’impact indispensable pour ainsi dire, afin de guider le pays. Mais, car rien n’est parfait, on l’a accusé d’être une sorte de « dictateur ». Ce qu’il a été en fait. Un dictateur démocrate et républicain, aussi étrange que cela peut l’être. Un guide, un homme ayant conscience de ce qu’était son pays, de ses besoins, de ses conflits internes, de son implication dans la communauté internationale, de ce qu’il devait représenter et de son rôle dans celle-ci, tout en ayant soin de ne pas se laisser déborder par des pressions et des mouvements destinés à le déstabiliser. Ce qui faisait la différence en fait, c’est que lui s’estimait être au service de la France et qu’il a accepté les règles électorales qui ont fini par le destituer. Encore que la question qu’il posait à double face avait comme une forme de suicide politique. Rien ni personne après lui n’a été capable de se hisser à son niveau de conception politique et stratégique. Mieux, on en est venu maintenant à un président qui se dit « normal », confondant l’homme avec sa charge et décrédibilisant celle-ci devant l’ensemble de ses concitoyens, voire devant les instances internationales. Il est vrai que son prédécesseur lui, se croyait dans une course aux changements radicaux et aux réformes brutales, qu’il a engagée sans laisser aux institutions le temps de se rééquilibrer, aux hommes d’en saisir les bienfaits, déséquilibrant tant les relations internes, surchargeant de missions et de travail le personnel et les cadres censés leur donner des directives, créant des scissions graves dans les système hiérarchiques, ignorant les compétences des uns, déstabilisant voire humiliant les salariés, les mettant au chômage, donnant du pouvoir aux « petits chefs », bref commençant un travail de sape dans tous les domaines d’activité de son pays, sans pouvoir redonner un commencement de sens à sa politique, faute de temps et trop soumis au dictat de la communauté européenne qu’il voulait en filigrane conquérir. Une sorte de petit Napoléon, sans avoir l’envergure de celui-ci. Un homme pressé, trop pressé, trop nerveux, sans le recul nécessaire qu’un véritable chef d’état peut et doit avoir pour mieux apprécier les conséquences de ses actes, quand il ne peut qu’en justifier les causes. Peut-être a-t-il mûri depuis ? Mais ce qu’il y a de certain c’est que le suivant lui, n’a fait que continuer le délabrement des infrastructures et des structures de son pays, incapable de faire face à la pression formidable que l’international lui impose, incompétent pour trouver les moyens de redressement nécessaire et par conséquent continuant à surcharger les institutions de plus en plus pauvres, en terme de moyens (y compris humains) et de budget. Pire, il laisse aller la législation devenant de plus en plus contraignante mais sans moyen de contrôle pour la bonne exécution de ces nouvelles lois pondues les unes derrière les autres. Ce qui laisse la porte ouverte à des profiteurs de tout bord, y compris et surtout en provenance de l’international pour qui l’aubaine est bien trop tentante pour ne pas en profiter. Certes, il y a des exceptions et heureusement encore ! Mais dans l’ensemble, difficile de ne pas reconnaître que la dégénérescence de nos institutions, la ruine de nos infrastructures, sont une source d’inquiétude et de démotivation. Démotivation généralisée à force de ne pas savoir où on va et surtout faute d’avoir une personnalité qui pourrait tracer au travers d’une stratégie cohérente et efficace, avec les moyens nécessaires (y compris ceux de la communication qui ne sont pas les moindres), une route vers un avenir un peu plus solide. Mais nos élus, ces politiques, bernés par la puissance de la finance internationale, n’ont plus rien à voir avec un Général dont se réclament parfois et sans honte les descendants. Les descendants jusqu’où ? Jusqu’à ce que la France n’appartiennent plus aux français mais à des instances internationales qui en feront ce qu’elles voudront. Sans compter la montée d’un sentiment de racisme et de xénophobie qui trouve de bonnes raisons de s’inquiéter certes mais qui, focalisé sur elles, ne voient pas le réel danger en aval (Aval dans les deux sens finalement) qui menace notre pays. Un moment clef de l’histoire que les français ont bien du mal à saisir, trop préoccupés pour conserver leur emploi, leur entreprise, leur revenu sans écorner celui-ci puisque ce sont toujours les autres qui doivent faire des efforts (surtout que nos élus eux n’en font aucun à quelques exceptions près). Le sentiment d’être français se noie dans des considérations de jouissance que procure la surconsommation et certains qui viennent à s’installer à leur tour dans ce pays, en saisissent l’opportunité pour essayer soit en force, par des provocations, soit plus sournoisement, par le noyautage, d’influer sur notre culture. Certains ai-je bien dit mais pas tous. Les plus virulents mais les moins nombreux. Pour le moment. Ce qui crée a contrario un effet réactionnaire démultiplié de « bons » français, sclérosés sur leurs acquis (ce qu’on ne saurait leur reprocher en fait, car obtenus de haute lutte) mais surtout enfermés dans leur monde et incapables de gérer correctement l’évolution de celui qui est le nôtre, pour assurer un avenir aux générations montantes. Lesquelles commencent à prendre à leur tour les commandes. Le Général de Gaulle est mort et bien mort tout comme certains de ses prédécesseurs comme Clémenceau et bien d’autres. Faire revivre Jaurès est par ailleurs une bonne chose mais c’est aussi cacher derrière la stature de celui-ci certaines incompétences et certaines incapacités. Je crains fort que si celui-ci était aujourd’hui présent, il serait fort en colère et remettrait en place d’aucuns qui se vantent bien aisément de sa mémoire. Notre pays a besoin d’au moins une personnalité qui ne cherche pas à se mettre en valeur pour lui-même, pour son profit, pour son aura mais bel et bien pour son pays, tant que cela soit encore possible. Voilà donc l’objet de mon inquiétude que je vous délivre sans ambages ici. Sauriez-vous y répondre ?

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