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Napoléon, on a été mené en bateau par l’État !

Souveraine Ghiuventù Indipendentista Un moment paradoxal ce samedi 13 juin 2015. Dans une conférence à l’Espace Diamant à Ajaccio, deux cents ans après Waterloo… Au jour et à l’heure où la Ghjuventù indipendentis­ta a rassemblé tous les mouvements des nationalistes et des élus de la majorité territoriale. Tous ont défilé. Trois mille personnes pour le « res­pect de l’État » sur le Cours Napoléon derrière une grande ban­derole «  soluzione politica  ». Maria Giudicelli, que j’avais soutenue récemment dans son action civique, en tête de la manifestation. Dans mon fauteuil du troisième rang, l’assistance est très clairsemée, je comprends que je suis en état de manquement poli­tique mais je veux savoir «  L’histoire des Corses face aux chutes de Napoléon  ».L’historien Raphael Lahloul’évoque prodigieuse­ment mêlant un talent de conteur à un art du fait historique avec humour et bonne humeur. En fin de séance une experte savante sur Les îles prison de Napo­léon « de l’île d’Elbe à l’île de Sainte-Hélène » nous balade dans des statistiques et des zones concentrationnaires sans jamais pro­noncer le mot insularité. Experte sur Tristan da Cunha au Nord des Quarantièmes rugissants elle noie notre intérêt dans une chute fadasse. Ennuyeuse avec un savoir particulièrement dé­faillant quand il s’agit de parler des Corses : Vous vouliez dire que la Corse n’est pas une île véritable « pour n’avoir pas de volcan » Ma­dame la Docteur d’État ? Mais l’île de beauté est peuplée de volcans, petits moyens et grands, tous en état d’activité ! Corsicotante engagée, je demande en aparté au souverain maître des lieux son avis sur la question : « Mon empire fut mené impé­tueusement mais en musardant de temps en temps dans ma chère ville d’Ajaccio. Ma crucifixion fut l’amateurisme de la poli­tique des corses de mon époque exception faite du génie de Pascal Paoli. Laetitia, ma mère, eut un rôle particulièrement éminent. Ce fut une meneuse de combat empreinte de vision, avec une juste unicité de vue depuis le début de ma vie jusqu’à la fin de mon règne. A mamma qui fait naître avec la vertu et le bon sens d’une mère corse la marche ardente d’une République en gestation, mère vulnérable et menaçante à la fois, mais mon soutien éternel. « Le fermier fut étonné par l’exactitude du calcul et, revenu en ville avec Napoléon, il me dit que si Dieu accordait longue vie au petit monsieur, il ne manquerait pas de devenir le premier homme du monde » écrivait Laetitia dans ses mémoires. Et à bien y penser, il a fallu un sacré coup de pouce divin pour unir trois îles, un trône, quatre frères de la même famille à parcou­rir les pays de l’Europe dans les plus grandes parures de la royauté. Dans cette île captivante, beauté et réalité des jeux du monde poli­tique sont pareils à une prison et un exil mais virtuel car rien n’est plus rare que la liberté dans les montagnes du Kyrie Eleison. Enhardie par le souffle napoléonien, je risque un petite question : « Nicolas Sarkozy est-il plus dans la filiation politique de Bona­parte, premier consul » ? Réaction rapide comme un boulet : Sarkozy un petit amateur de pouvoir.

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